Partagez une aventure urbaine et architecturale, en découvrant les réalisations d’Henry Bernard ou encore Henry Delacroix, deux des nombreux architectes de la reconstruction de Caen après la Seconde Guerre mondiale. Leurs édifices remarquables ont donné un nouveau souffle à la ville, et contribuent aujourd’hui à la richesse de son patrimoine. Un parcours en partenariat avec la Ville de Caen.
Marc Brillaud de Laujardière est l’architecte en chef de la reconstruction de Caen. Il conçoit le plan d’aménagement et d’urbanisme sous le contrôle du MRU (Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme). Mais Brillaud de Laujardière ne travaillait pas seul. Il s’était entouré de trois architectes en chef adjoint : Marcel Clot pour les quartiers centraux, Georges Dengler pour la rive droite et Henry Bernard, pour la zone Nord de Caen. Ce dernier est d’ailleurs l’architecte de l’Université et de l’église Saint-Julien. Pendant des années, Brillaud de Laujardière anima avec eux une séance hebdomadaire de travail, permettant la mise au point continue du plan de la reconstruction de Caen. Il y a aussi des architectes à l’échelle des ilots de la reconstruction. C’est le cas d’Henry Delacroix, qui dès 1951, travaillent sur plusieurs ilots qui forment aujourd’hui le quartier des Quatrans. Ce parcours propose un focus sur le travail d’Henry Bernard et Henry Delacroix au travers d’opérations emblématiques comme l’église Saint-Julien, l’Université, et les grands ensembles des Quatrans.
Héritage de la Seconde Guerre mondiale, la Reconstruction a été un laboratoire d’expérimentations architecturales et urbaines. Une partie des édifices est l’œuvre des plus grands architectes et urbanistes de l’époque, choisis par l’État pour leur modernisme, comme Auguste Perret au Havre ou encore Marcel Lods à Sotteville-lès-Rouen. Ailleurs, des architectes régionalistes ont été mis à contribution comme Albert Laprade à Gournay-en-Bray, Marcel Chappey à Vire, Jacques Gréber à Rouen, Marc Brillaud de Laujardière à Caen. Depuis les années 2000 et à la suite de l’inscription du Havre au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2004, l’idée qu’il s’agit d’un patrimoine majeur pour la Normandie fait son chemin.
« La reconstruction, c’était avant tout un projet qualitatif. Le but n’était pas de refaire à l’identique mais de faire mieux, de proposer un cadre de vie de qualité, contemporain, solide, confortable, fonctionnel, aéré et harmonieux. Il y avait réellement un projet artistique et esthétique qui s’est caractérisé par une myriade d’expérimentations, techniques, architecturales et stylistiques. » Patrice Gourbin, historien spécialiste de la Reconstruction et enseignant à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Normandie.
Apportez des vêtements chauds et de bonnes chaussures.
Avec Jean-François De Marcovitch, chargé de mission valorisation du Patrimoine à la Ville de Caen et au Musée de Normandie, Dominique Laprie-Sentenac, architecte des Bâtiments de France, ainsi que les représentant·es de la Direction de l’urbanisme de la Ville de Caen.