Face au poids croissant des algorithmes des géants de la tech, à la concentration des médias « grand public » dans les mains de quelques actionnaires et à la montée en puissance des extrêmes, nous sommes entrés dans une véritable « bataille des imaginaires » pour faire exister les enjeux écologiques et sociaux dans le paysage médiatique. Poids des mots, choc des photos : comment les médias peuvent-ils bousculer nos représentations des territoires que nous habitons, pour être à la hauteur des défis de ce siècle ?
Une récente étude de l’ADEME montre qu’en 2024, l’environnement n’occupe en moyenne que 3,7 % du temps d’antenne à la télévision et à la radio, en baisse de 30 % depuis 2023. Pourtant, selon le 6e rapport du GIEC, l’augmentation du volume d’informations disponibles sur les défis environnementaux renforcerait la capacité des citoyens à saisir l’urgence d’agir.
De même que nous habitons les territoires, nos représentations en sont façonnées, modelées par les médias que nous lisons. Poids des mots, choc des photos : comment les médias peuvent-ils bousculer nos représentations des territoires que nous habitons, pour être à la hauteur des défis de ce siècle ?
Avec Sophie Roland, journaliste et formatrice, Simon Gouin, journaliste et cofondateur de Grand Format, Martin Paquot, architecte, cofondateur et rhapsode de Topophile – Modération : Nora Guelton
Sophie Roland est journaliste ayant 20 ans d’expérience dans la télévision, et formatrice aux enjeux climatiques et de biodiversité dans plusieurs rédactions (TF1, France Télévisions, Le Parisien), dans des écoles de journalisme (ESJ Lille, IJBA Bordeaux, ISCPA Lyon, ISFJ Paris – Lyon) et co-autrice de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique lancée en 2022 et signée par 2000 journalistes et 200 organisations.
Simon Gouin est journaliste et cofondateur du magazine normand en ligne Grand-Format, un magazine en ligne de reportages en lien avec les grandes problématiques de notre époque et qui « raconte le monde à partir de la Normandie ». On y parle de travail, écologie, société, le tout en faisant le choix du temps long et d’enquêtes poussées sur les enjeux écologiques du territoire.
Architecte HMONP, cofondateur et rhapsode de la revue Topophile, Martin Paquot s’investit parallèlement à son exercice professionnel dans plusieurs réseaux œuvrant au nouveau BTP : Réseau Français de la Construction Paille (co-secrétaire en 2021), Collectif francilien de la terre crue (co-fondateur), Frugalité heureuse et créative (administrateur de 2020 à 2022). Avec Thierry Paquot, il anime l’Université Populaire d’Écologie de Choisy-le-Roi de 2013 à 2020. Avec Raphaël Pauschitz, il organise le cycle de visioconférences Métamorphoser l’acte de construire à l’automne 2020 pour la FHC. Ensemble, ils initient également les Apéro Bois Terre Paille en région parisienne qui réunissent lors d’une soirée une dizaine d’associations de l’éco-construction et des centaines de curieux.