De la vision portée par les pionniers du biorégionalisme des années 1970 jusqu’aux enjeux de transformation écologique et sociale d’aujourd’hui, cette rencontre, organisée samedi 6 mars au Pavillon à Caen, proposait d’ouvrir des perspectives nouvelles pour reconsidérer nos lieux de vie et imaginer ensemble comment les « réhabiter ». Revivez cette journée avec une courte vidéo introductive et la captation intégrale de la rencontre.
Savons-nous vraiment où nous habitons ? D’où vient l’eau que nous buvons ? Quelle est la composition du sol sous nos pieds ? Quels sont les oiseaux, les plantes, les arbres et les autres êtres vivants qui partagent avec nous cet endroit ? En partant de ces premiers questionnements, la vision biorégionale propose d’explorer nos milieux pour mieux comprendre leur fonctionnement et imaginer comment les “réhabiter”.
Face aux défis de notre temps et aux limites de notre planète, alors que nous devons repenser, individuellement et collectivement, nos manières d’habiter le monde, la vision biorégionale propose de repartir des bassins-versants, des micro-climats, des types de sols, de la faune et de la flore locales, de la culture propre à chaque endroit, pour redessiner nos territoires et imaginer collectivement des manières singulières de les habiter.
De la vision portée par les pionniers du biorégionalisme des années 1970 jusqu’aux enjeux de transformation écologique et sociale d’aujourd’hui, cette rencontre propose d’ouvrir des perspectives nouvelles pour reconsidérer nos lieux de vie. Des réflexions et expériences menées sur des territoires aux échelles variées, du Grand Paris à la commune littorale de Regnéville-sur-Mer dans la Manche, viendront illustrer ce que signifie et implique cette approche afin d’ouvrir nos imaginaires et redessiner nos territoires, et plus particulièrement la Normandie.
avec Agnès Sinaï, journaliste, Camille Morin, designer, Rémi Buscot, diplômé d’Etat en architecture, et Maële Giard, doctorante.
Une rencontre animée par Marin Schaffner.
“La question n’est pas de savoir combien de temps vous allez rester là où vous êtes, ou si vous vous apprêtez à en partir – tout au long de votre vie ce sera la même histoire : le lieu dans lequel vous vivez est vivant, et vous faites partie de sa vie. Quelles sont alors vos obligations à son sujet, quelle est votre responsabilité vis-a-vis du fait que ce lieu vous accueille et vous nourrit ? Qu’est-ce que vous allez faire concrètement pour lui rendre la pareille ?”
Peter Berg, 1986
Agnès Sinaï est journaliste environnementale (Actu-Environnement, Le Monde diplomatique, Arte), et co-fondatrice de l’Institut Momentum, un laboratoire d’idées pour lequel elle dirige des Politiques de l’Anthropocène (3 vol. aux Presses de Sciences Po). Elle est co-auteure de Biorégion 2050. L’Ile-de-France après l’effondrement (Wildproject, 2020) et membre du Conseil de la revue Topophile.
Rémi Buscot est diplômé d’Etat en architecture au sein de l’Atelier NA.
Camille Morin est designer, passionnée par les outils et les processus qu’elle met en œuvre au sein de l’Atelier NA. Elle est cofondatrice et rhapsode de la revue Topophile.
Camille Morin et Rémi Buscot ont été accueillis par Territoires pionniers en résidence à Regnéville-sur-Mer (Manche) en 2019-2020 dans le cadre du Laboratoire des territoires.
Maële Giard est doctorante en géographie, aménagement et urbanisme à l’Université Lumière Lyon-2. Elle mène une thèse sur “les alternatives pour la transition socio-écologique : la biorégion et ses communs territoriaux” sous la direction de Guillaume Faburel et Daniela poli.
Marin Schaffner, auteur et traducteur, codirige la collection de poche des éditions Wildproject. Ethnologue de formation, il anime de nombreux ateliers d’écriture et fait de l’éducation populaire aux sciences sociales. Il est notamment l’auteur de Un Sol commun : lutter, habiter, penser (Wildproject, 2019) et de Qu’est-ce qu’une biorégion ? (avec Mathias Rollot, Wildproject, 2021).
La rencontre en réécoute :