La collectivité de Caumont-sur-Aure a sollicité le plasticien Matthieu Martin pour accompagner le devenir d’un hêtre pourpre centenaire, qui trônait au centre du bourg. Suite à l’abattage de cet arbre malade, l’artiste invente une nouvelle narration en préservant la mémoire du hêtre, notamment en réalisant une centaine de greffons de l’arbre existant. Un projet fait avec et pour les habitants ! Au programme de la soirée : rencontre avec l’artiste, visite de son atelier et projection d’une première version du documentaire « Un pour Cent ».
Le hêtre pourpre centenaire qui orne la place Saint-Clair à Caumont-sur-Aure est attaqué par des champignons, le Meripilus giganteus et le Ganoderma sp., et a été abattu. Inquiets de la disparition de ce symbole, des habitants ont exprimé leur désir, lors des ateliers menés par les chercheurs Pierre Bergel et Quentin Brouard Sala du dispositif POPSU, de garder mémoire de l’arbre.
Afin de préserver sa mémoire et de dépasser l’aspect tragique de cette disparition, Matthieu Martin propose en introduction de son intervention de réaliser une centaine de greffes de l’arbre existant, afin de prolonger sa vie et d’en faire le point de départ d’un nouveau récit pour la ville. Pour mettre en place ce projet et faciliter son intégration dans le tissu de la commune l’artiste a réaliser une résidence sur site afin de trouver des « complices » et offrir à chacun la possibilité de s’impliquer dans le projet et de créer ensemble un monument décentralisé, produit en commun. Ce travail, ainsi que l’opération d’abattage et la plantation des nouveaux plants, est ainsi documenté sous la forme d’un film qui aborde notre relation au vivant et questionne la place de la nature dans la ville.
Avec Matthieu Martin, artiste plasticien, les représentant·es de Fibois, de la Ville de Caumont sur Aure et de Territoires pionniers.
Artiste plasticien née à Bayeux en Normandie, Matthieu Martin est diplômé de l’École supérieur d’Arts et Média (ésam) de Caen en 2011. En 2015, il est nominé pour le Prix SAM Art Project et en 2017 pour le prix Jeune de l’Akademie der Kunst à Berlin. Depuis ses débuts dans le graffiti il déploie ses recherches au sein de l’espace urbain. Un territoire dans lequel il agit pour en modifier la structure, le conditionnement auquel les citoyens font l’objet.
Pour aller plus loin :
- « Un pour Cent » présentation de travail, site web de Matthieu Martin : https://matthieumartin.fr/works/un-pour-cent/