Aux quatre coins du monde poussent bâtiments, quartiers et même villes, construits à une vitesse ahurissante.
Ils ont une particularité commune: leur durée de vie si faible leur vaut plusieurs noms : «ghost cities», «tofu buildings» ou tout simplement «ruines instantanées». Ils passent alors directement du chantier à la ruine et sont abandonnés au moment même de leur édification.
Cénotaphe est une installation mécanisée qui assemble et désassemble en continu des éléments sculpturaux en béton. Ces derniers composent un paysage d’une ville infinie en maquette. Un deuxième paysage est enfoui dans l’installation, dans lequel s’amassent les déchets de la production. Un système camera mouvant compose un travelling en direct à l’intérieur des entrailles la ville créant un jeu d’échelles avec le spectateur.
Thomas Garnier est un artiste contemporain et visuel venant du monde de l’artchitecture. Diplômé du Fresnoy, il a conçu l’installation Cénotaphe pour réfléchir à l’entrée de l’humanité dans « l’ère de la ruine instantanée ».
Pour prolonger les réflexions de l’exposition Cénotaphe, retrouvez-nous samedi 3 avril pour une projection-rencontre consacrée au devenir du béton et ses alternatives («Laisse béton!»).
Dans l’attente de la réouverture des lieux culturels, cette exposition est malheureusement fermée à la visite pour le moment.