Portrait intime et politique de l’écrivaine militante et écoféministe Françoise d’Eaubonne. Une création-performance de Flora & Coline Pilet, l’une danseuse et chorégraphe, l’autre comédienne et metteuse en scène. En croisant leurs chemins à celui de Françoise, elles dessinent le portrait d’une femme aux mille facettes avec ses mots, les leurs et leurs histoires – donnant à voir l’Histoire d’une époque à travers leurs corps et leurs voix.
Françoise ! est une forme hybride qui investit la parole et le corps dans un récit témoignage performé qui retrace le chemin de notre rencontre avec l’écrivaine, militante et inventrice du mot écoféminisme Françoise d’Eaubonne. Au plateau nous sommes deux sœurs, l’une danseuse, l’autre comédienne qui déroulons notre double enquête, intime et historique dans les pas de Françoise d’Eaubonne. Cette création est notre (en)quête pour aller à sa rencontre, pour « faire notre Françoise » comme nous disait son fils Vincent. Plus nous avançons vers Françoise dans le spectacle, plus fort résonne un écho troublant avec la période que nous vivons : lutte pour l’égalité, lutte contre les violences faites aux femmes, lutte anti-capitaliste, lutte pour le climat.
Plus que jamais, il est temps de (re)découvrir Françoise d’Eaubonne !
Avec Flora Pilet, chorégraphe, danseuse et co-directrice de la compagnie Cie Noésis, Coline Pilet comédienne et co-créatrice de la pièce, Vincent D’Eaubonne, Alain Lezongar et Elise Thiébaut et les représentant·es de Territoires pionniers. Ce projet a était produit par Noésis, avec le soutien d’Époques Festival, le salon du livre de la ville de Caen, l’Université de Caen, La Pratique -Vatan, ainsi que l’HF Normandie, il a reçut le soutien de la ville de Caen et de la Région Normandie.
Flora Pilet est danseuse, performeuse et chorégraphe. Elle fait ses études à Paris 8 en philosophie et en danse. Originaire d’Orléans elle a commencé la danse dans les cours d’Isabelle Journiac. Très tôt initiée à l’improvisation elle en a gardé un goût pour la composition instantanée qui lui permet de développer une grande liberté au plateau et un corps organique et incarné. Cette incarnation elle l’a retrouvé plus tard dans la danse butô et dans le body weather auxquels elle s’est formée auprès de Sumako Koseki, de Sherwood Chen et de Ushio Amagastu. Très attirée par le mélange des genres au plateau elle rencontre Brigitte Seth & Roser Montlló Guberna, Alain Platel et Patrick Bonté lors de stages professionnels. Son parcours s’est façonné au gré des rencontres et de son désir d’explorer des chemins de traverse hors des catégorisations artistiques. Depuis 2015, elle développe son propre travail chorégraphique et de médiation artistique au sein de la compagnie Noesis qu’elle a co-fondé en 2015 avec le dramaturge Alexandre Le Petit, et collabore avec d’autres compagnies en tant qu’interprète. Elle travaille actuellement avec Margot Dorléans – Du vivant sous les plis, sur sa dernière création ESSAIMER. Elle est régulièrement invitée à donné des masterclass et des workshops aussi bien auprès de danseurs professionnels que d’amateurs.. En 2020, elle rencontre la pensée écoféministe qui ne cesse de la nourrir et qui articule aujourd’hui la majorité de ses projets artistiques.
Coline Pilet est formée au Conservatoire d’Art Dramatique d’Orléans. Durant sa formation, elle joue sous la direction de Jeanne Champagne, Pierre Baux, Alexis Armengol, Célia Houdart… Puis à sa sortie, sous la direction de Thierry Falvisaner, Patrice Douchet. Avec Julia de Reyke, Anthony Lozano, Thomas Cabel, et Solenn Louër, elle fonde en septembre 2013 le collectif Mind The Gap et crée en février 2015, Tonnerre [dans un ciel sans nuage], première création du collectif. En 2017, nouvelle création de Mind the Gap mis en scène par Julia de Reyke avec Le Mariage de Gombrowicz. Puis en 2020, nouvelle création collective J’Aurais mieux fait d’utiliser une hache. Puis elle crée avec Flora Pilet, danseuse chorégraphe, Françoise! , portraits croisés autour de Françoise d’Eaubonne avec la compagnie Noésis. Coline a aussi une pratique du dessin depuis toujours qu’elle développe sur son instagram. C’est également elle qui réalise le design graphique du site web du collectif Mind the Gap.
